Mer. Ports. Transports maritimes |
Cotes extrêmes : 4 S 1-1585, 1745-1752 |
Dates extrêmes : 1765 - 1960 |
Métrage linéaire : 79,10 |
Importance matérielle (nombre d'articles) : 1593 articles |
Auteur : par Carlos Chedas et Marie Géraud ; sous la direction d'Hélène Chiron et de Maud Sallansonnet |
Année de publication : 2013, repris en 2019 |
Producteur : Préfecture du Morbihan |
La sous-série réglementaire 4 S est constituée de deux fonds distincts : celui de la préfecture et celui des Ponts et Chaussées. Complémentaires, ces deux fonds sont constitués de dossiers quasiment identiques. Les dossiers de la préfecture présentent ainsi un aspect plutôt administratif pendant que ceux des Ponts et Chaussées possèdent une vision plus technique, avec de nombreux plans et un volume documentaire plus important. Ces dossiers s'articulent cependant autour de trois grands thèmes communs :
-les phares et balises. Cette partie est principalement constituée de dossiers relatifs à la construction et l'entretien de la signalisation maritime. Ils traduisent la volonté de l'État de favoriser les échanges maritimes et de prendre en compte les usages locaux avec l'élaboration d'un programme de balisage des côtes voté en 1825 et réalisé jusqu'au début du XXe siècle. On trouve ainsi par commune ou par cours d'eau de nombreux documents sur les phares et les feux, qui se différencient par la fonction, la hauteur et l'infrastructure du bâtiment, et par l'intensité de l'éclairage, ainsi que sur le balisage sous toutes ses formes, fixe, flottant et amers. A cela s'ajoute quelques dossiers sur les épaves de navires tels l'échouage, le balisage et l'enlèvement. Enfin, le fonds des Ponts et Chaussées comprend quelques liasses sur les bateaux-baliseurs et de nombreux registres de fonctionnement des phares de Goulphar, de Kerdonis et de Groix qui nous renseignent sur leur exploitation. Cette partie constitue donc une source importante sur l'histoire de la signalisation maritime du département mais aussi, de manière plus générale, sur l'évolution des techniques.
-le rivage de la mer. Cette partie regroupe d'abord des dossiers relatifs aux travaux de défense contre la mer, source intéressante sur l'histoire de l'aménagement et de la protection des côtes : ils ont pour objet la construction de digues, la lutte contre l'érosion par la mise en place des dunes, mais aussi l'assainissement des marais sur les communes du littoral.Elle est ensuite constituée de documents relatifs à la gestion du domaine public maritime. On trouve ainsi de nombreux arrêtés d'autorisations accordés par l'État à des communes, des entreprises et des particuliers pour l'acquisition, la délimitation, l'alignement, la concession et l'occupation temporaire de terrains maritimes. Ils constituent notamment une source d'informations sur le développement de l'industrie de la conserve (terrains pour la construction d'usines), sur les marais salants (concessions à des particuliers) mais aussi sur les débuts du tourisme balnéaire dans le Morbihan (location des plages et de cabines de bains). Il faut noter que l'administration a commis de nombreuses erreurs en considérant des autorisations de concessions comme des occupations temporaires.Enfin, l'exploitation du rivage est également bien représentée : réglementation de la coupe du goémon dans le fonds de la préfecture, autorisations d'extractions de matériaux mais aussi autorisations d'ouverture et gestion des établissements de pêche, source importante sur l'histoire de la conchyliculture dans le département.
-les ports maritimes. Cette partie regroupe d'abord des dossiers sur la construction et l'entretien des infrastructures portuaires et notamment une masse importante de documents sur les ports de commerce et de pêche de Lorient, principalement dans le fonds des Ponts et Chaussées. La polarisation du commerce et du trafic maritime dans quelques grands ports, et la volonté de construire un port de pêche de grande envergure à Kéroman dans les années 1920-1930 expliquent la place importante occupée par les ports de Lorient dans les fonds du 4 S. Les dossiers se révèlent également intéressants pour l'histoire du sauvetage en mer avec quelques documents sur la mise en place d'infrastructures spécifiques dans les ports.On trouve ensuite quelques dossiers sur la gestion du domaine public portuaire : ils sont constitués d'arrêtés d'autorisations accordés par l'État à des communes, des entreprises et des particuliers pour les acquisitions, les délimitations, les alignements et les occupations temporaires de terrains. Ils donnent notamment quelques informations sur l'état de la construction navale à travers les autorisations données pour la mise en place de chantiers.Enfin, l'exploitation des ports constitue une part non négligeable des fonds avec de nombreux dossiers sur l'administration et la police des ports, la gestion des installations - grues notamment - , le trafic maritime, qui comprend de nombreuses statistiques sur les mouvements de la navigation et quelques documents sur les liaisons maritimes, et enfin les droits et taxes appliqués dans les ports. Ils témoignent, en particulier, de la spécialisation de certains ports comme Étel, Groix et Le Palais pour la pêche et l'industrie de la sardine et du thon, Hennebont, « port d'attache » des forges de Lochrist, et surtout Lorient avec le port de commerce où transitent charbons et bois et le port de Kéroman spécialisé dans la pêche industrielle.
Pour les termes techniques, voir le glossaire.
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